2010/02/17

À trop faire comme Frêche et les footeux...

... on fait mal son travail.

Les semaines pré-olympiques furent marquées, en patinage artistique, par les propos d'un footeux. L'entraîneur de l'AS Monaco tout en finesse, comme souvent dans sa discipline, compara la performance de ses joueurs à celle des patineurs artistiques... Citation mal comprise, hélas (ou évidemment).

Le monde du patinage français fut consulté par les journaleux en émoi, enfin en mal de papier à remplir et de scandale à vendre. Ben oui, Frêche n'était pas encore connu à Paris faute d'une Aubry motivée.

Le remède fut pire que le mal : sportifs, entraîneurs et dirigeants français énonçant que leurs homologues nord-américains sont « souvent homosexuels », « spécialisés dans le patinage effiminé » et qu'il faut se battre « pour un patinage sportif ».

La sanction divine est tombée : le « patineur sportif » français, viril et qui saute plus haut, plus vite et plus fort, a montré ses capacités = une gamelle. Avec des propos que j'ose espérer non représentatifs de ce sport : « Putain de Jeux olympiques de merde ». C'est gentil pour les organisateurs.

La prochaine fois, qu'il se préoccupe davantage de son entraînement que des journalistes et des footballeurs.

2010/02/14

Un but douloureux pour le second sur tapis vert de neige

Hier soir, le Montpellier Water-Polo recevait les Francs nageurs (plus) cheminots de Douai, alors second de l'élite sur un tapis vert pour lequel de nombreux petits clubs de divisions inférieures doivent le maudire.


Le champ de bataille (à force de jouer dans les glacis de Douai... comprenez) : mur de défense physique et essai d'offensive lente (oui, une piscine olympique c'est lôôông et c'est lââârge, bref c'est le Sud). Au bilan : but montpelliérain contre égalisation douaisienne, devenant rapidement, en deuxième quart-temps, multiples tentatives avortées de but montpelliérain contre laborieuse égalisation. Laborieuse car les attaquants douaisiens ont tendance à oublier de surveiller les défenseurs derrière eux... certainement la fatigue de la traversée méditerranéenne.

En quatrième période, fiers, les Douaisiens prennent l'avance : 5-6. Le public fulmine contre ses joueurs (et les arbitres, pratiques méridionales comme nordiste, souvenons-nous), puis retourne sa veste de clameur grâce au médiatique Emil Hansen. Star de la semaine, une fois retirés du classement tous les politiciens locaux et leurs poignards dans le dos. Là, ça tire la trougne sur le banc des visiteurs.

Mieux, Aguilar à moins de trente secondes de la fin marque 7-6. À deux secondes et des poussières, les arbitres jouent un théâtre peu apprécié des joueurs de Douai : les fixant en position avant de relancer la dernière attaque de ceux-ci qui échoue.


Certes, en décembre dernier, la Société de natation de Strasbourg aurait dû tenter le voyage en bus pendant la menace de neige au lieu de demander un report que Douai ne voulait pas donner et obtiendrait sans problème grâce à un argument aussi comique qu'imparable : le TGV Strasbourg-Paris-Lille circulait, le président cheminot y est même monté vérifier qu'il y avait du chauffage dedans en gare de Douai. En attendant, le forfait obtenu avec ces hauts arguments coûte un forfait à quelques équipes des autres divisions qui avaient pourtant conclu des accords avec leurs hôtes : transports en commun pour tous point final, quelque soit les possibilités, quelque soit les finances.

Douai est dans son droit, sauf à supporter (sens 3) leur président : victorieux de rage plusieurs heures avant le match sur un forum spécialisé, essai d'humour indélicat et déplacé. Au moins, le silence de plomb qui a accueilli leurs performances hier fut, à mon avis, largement mérité : le président fier de prendre le train n'avait qu'à payer des billets à ses supporteurs maintenant qu'il a des sponsors.


Rien de grandement changer au classement : le Cercle des nageurs de Marseille domine olympement le championnat, suivi de ses seconds, avec le MWP par sa différence de but et sans tapis vert.


Côté promotion : match retranscrit en direct sur le site à la L'Équipe. Pourriez-vous embarquer le secrétaire, l'ordinateur et la clé wi-fi/3G pour les matches à l'extérieur, s'il vous plaît ?

2010/02/06

Pendant ce temps en Inde... pardon, rue Boussairolles

Pendant que les socialistes parisiens, montpelliérains et languedo-roussillonnais se chamaillent gaiement, allons au cinéma pour une programmation unique mais festive et originale : les soirées de l'association so-Bollywood au Royal.

Régulièrement, un film indien avec ses chansons oniriques bien sûr, deux danses sur scène, l'entracte comme là-bas... pour neuf euros.

Hier soir, ce fut donc Rab ne bana di Jodi par Aditya Chopra avec l'obligatoire Shahrukh Khan : histoire d'amour impossible entre une veuve avant même d'être mariée, épouse contrainte d'un élève (Shahruuuuuuuuukh!!!) de son père, lui-même amoureusement gauche et employé de bureau. Très loin donc de panser le cœur brisée de la dame qui rêve de concours de danse.

Pour changer du tout-Hollywood.