The Reader, d'après le roman Der Voreleser de Bernhard Schlink, change le point de vue sur l'extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en se plaçant après la guerre : quelle reprise de vie pour les survivants ? Quels effets dans leur vie pour les bourreaux ? Sur les Allemands qui ont connu la période ? Sur les jeunes Allemands de l'après-guerre tel le héros ?
Entre l'émoi amoureux adolescent, le trouble de l'étudiant face aux révélations sur la vie de son amante et comment l'adulte tente de concilier tous ses sentiments extrêmes éprouvés pour une même personne, les parties les plus marquantes m'ont été la tentative du professeur de droit, survivant des camps, de faire réfléchir ses étudiants sur la notion de Droit, de droit à la défense, à un procès équitable dans de pareilles conditions et pour de tels individus. Plus émouvantes et éprouvantes, sont les scènes où l'héroïne tente d'obtenir un pardon/reconnaissance/saura-t-on de son ancien amant qui l'a pourtant aidé pendant son emprisonnement. En contre-point, le héros en quête de pardon/reconnaissance/pour qui ? face à la survivante des camps.
Des questions pas assez souvent abordées et qui complètent pourtant nécessairement les films montrant l'horreur. Car, ceux qui suivent n'ont pas connu cette horreur et ses signes avant-coureurs.
Plus léger et plus hilarant, Woody Allen qui détourne les sketches des commentateurs politico-comiques et des humoristes télévisées états-uniens dans Whatever Works. Un ancien universitaire new-yorkais aigri, qui sait qu'il vit dans un film, devient le mentor épris d'une écervelée sudiste. Une sorte de Quatre mariages et deux suicides à la sauce Woody Allen.
Plus terre-à-terre et quotidien, Somers Town. Près du chantier Eurostar de la gare Saint-Pancras où travaille son père, un jeune polonais fait la rencontre d'un jeune paumé des Midlands, fuyant sa mère et son ennui pour en retrouver de nouveaux dans ce coin de Londres. La vie quotidienne des jeunes, sans excès, sauf celui des amourettes avec la jolie française du petit restau d'à-côté.
Cette fin de semaine, je fais chuter le score avec G.I. Joe's en version française, juste pour voir tomber la tour Eiffel.