2009/07/07

Des pros qui font du vélo comme les gens...

... qu'est-ce que ça donne ?

D'abord, le bruyant hélicoptère de France télévisions au-dessus du centre-ville de Montpellier toute l'après-midi.

Sinon, des chutes dès que les équipes commettaient une erreur de trajectoire (les BBox sont excusables, faut pas se tromper d'un degré), voire n'avaient pas préparé ce contre-la-montre par équipe. Ce dernier point est assez ahurissant pour les supposées meilleures équipes professionnelles de cyclisme.

Chutes en ville dans les virages (la descente pour aller du Peyrou à Pitot), dont le champion du monde sur route (?!). Et encore, messieurs, nous modestes et moins rapides amateurs, on doit penser aux bagnoles et piétons autour de nous.

Sortie de route à la campagne, entre Bel-Air et Quatre-Pilas (donc le début du segment avant Mas-Dieu sur mon plan à corriger). Et oui, messieurs, les cyclistes n'ont pas tous droit à pratiquer sur de larges routes départementales de trois voies de large. Il y a aussi de charmantes routines d'une voie de large qui impose de virer de manière physiquement impossible à angle droit entre garrigues et jachères, voire vignes et épines de mûriers (et une crevaison, une !), avec circulation automobile qui arrive en face.

Surtout, le plus effrayant pour mes oreilles : Laurent Fignon, sur France 2, ne cesse de se plaindre de ce parcours jugé inadapté pour une épreuve chronométrée par équipe : difficile d'organiser les relais, imposition de relais longs et rudes, potentiellement aux plus faibles des rouleurs, ronds-points, obstacles cimenteux du code de la route, dos d'âne, etc. Pour lui, puissance et relais couronne la cohésion d'une équipe... huilée comme une horloge. Si la route était vraiment comme ça.

Heureusement, certains coureurs à l'arrivée rappellent qu'ils ne doivent leurs erreurs - et donc blessures - qu'à eux-mêmes, qu'ils doivent s'adapter à la route... qui, pour une fois, est proche de mon vécu cyclotouristique. Les vainqueurs, équipe Astana, ont reconnu quatre fois ce tracé, et ils n'ont pas dû se contenter de la rectiligne et ample départementale 5.

Ne reste plus qu'à se débarrasser de l'hélico et Montpellier va reprendre un rythme plus paisible.