2009/01/30

Aspirateurs à bagnoles et semis

Lu sur le site du Midi Libre aujourd'hui, des maires de l'Est de la communauté d'agglomération de Montpellier se réunissent pour faire savoir qu'ils ont besoin du doublement de l'autoroute A9. Tous leurs projets d'aménagements économiques ont été créés d'après le scénario d'une autoroute doublée et de départementales voies rapides connectées dessus.

Les automobilistes, eux, veulent le doublement pour éviter des échangeurs embouteillés et des files de semi-remorques internationaux roulant en file indienne sur la voie centrale, et empêchant le rabattement aux sorties des véhicules de la file de gauche.

Vive l'auto individuelle, glorieux souvenir du Baby boom et des Trente Gaspilleuses.


Sauf que : Autoroutes du Sud de la France, le concessionnaire seul payeur de la projetée A9bis, peut commencer rapidement des travaux d'aménagements des bretelles et des ronds-points montpelliérains pour améliorer le trafic urbain.

Sauf que : où sont ces maires quand il faut soutenir une construction plus rapide de la ligne ferroviaire à grande vitesse du Languedoc-Roussillon ? Ligne qui permettrait au mieux d'obliger le trafic international de marchandises à passer en train, au pire de proposer un service concurrent, plus fiable et moins cher que l'autoroute à ces semi-remorques. Avec l'idée de libérer de l'espace pour le trafic voyageurs régional et méridional sur la double voie classique = moins de voitures sur l'autoroute dès qu'on aura réussi à convaincre les accrocs de la bagnole à tenter les transports en commun. Sous-entendu : quand les politiques bagnolards auront lâché l'idée de se faire réélire par des bagnolards comme eux.


La LGV régionale est aux cartons car, évidemment, quand il faut faire le chèque, il n'y a plus personne. Donc, on réétudie, retrace, etc. Le prestigieux tunnel à grande vitesse à la frontière franco-espagnole est achevé. Certains ricanent que les Espagnols n'ont pas de LGV de leur côté et qu'ils vont obliger des bricolages pour faire continuer les TGV français en Espagne (problème d'écartement des rails).

Mais, c'est oublié que la ligne à grande vitesse espagnole est en (dificile) construction aux portes de Barcelone, pas comme la française en (très difficile) projection aux portes de Nîmes.


Saint-Roch, faites que mon employeur ne m'oblige pas à avoir une bagnole pour aller travailler près d'adeptes de la liberté individuelle, qui s'incarne chez eux par le mini-jardin sur lequel on gare le bien le plus précieux de la famille, à une encablure d'une autoroute.