2009/07/27

Au cinéma ce juillet (à ne pas rater en août donc)

The Reader, d'après le roman Der Voreleser de Bernhard Schlink, change le point de vue sur l'extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en se plaçant après la guerre : quelle reprise de vie pour les survivants ? Quels effets dans leur vie pour les bourreaux ? Sur les Allemands qui ont connu la période ? Sur les jeunes Allemands de l'après-guerre tel le héros ?

Entre l'émoi amoureux adolescent, le trouble de l'étudiant face aux révélations sur la vie de son amante et comment l'adulte tente de concilier tous ses sentiments extrêmes éprouvés pour une même personne, les parties les plus marquantes m'ont été la tentative du professeur de droit, survivant des camps, de faire réfléchir ses étudiants sur la notion de Droit, de droit à la défense, à un procès équitable dans de pareilles conditions et pour de tels individus. Plus émouvantes et éprouvantes, sont les scènes où l'héroïne tente d'obtenir un pardon/reconnaissance/saura-t-on de son ancien amant qui l'a pourtant aidé pendant son emprisonnement. En contre-point, le héros en quête de pardon/reconnaissance/pour qui ? face à la survivante des camps.

Des questions pas assez souvent abordées et qui complètent pourtant nécessairement les films montrant l'horreur. Car, ceux qui suivent n'ont pas connu cette horreur et ses signes avant-coureurs.


Plus léger et plus hilarant, Woody Allen qui détourne les sketches des commentateurs politico-comiques et des humoristes télévisées états-uniens dans Whatever Works. Un ancien universitaire new-yorkais aigri, qui sait qu'il vit dans un film, devient le mentor épris d'une écervelée sudiste. Une sorte de Quatre mariages et deux suicides à la sauce Woody Allen.


Plus terre-à-terre et quotidien, Somers Town. Près du chantier Eurostar de la gare Saint-Pancras où travaille son père, un jeune polonais fait la rencontre d'un jeune paumé des Midlands, fuyant sa mère et son ennui pour en retrouver de nouveaux dans ce coin de Londres. La vie quotidienne des jeunes, sans excès, sauf celui des amourettes avec la jolie française du petit restau d'à-côté.


Cette fin de semaine, je fais chuter le score avec G.I. Joe's en version française, juste pour voir tomber la tour Eiffel.

2009/07/17

Harry en VO à Montpellier : sus à la VF !

Je passe sur, évidemment, l'indispensable suite de la saga Harry Potter qui permit au Diagonal Capitole de Montpellier de se donner des airs de cinéma londonien, new-yorkais ou angelinos avec jeunes anglophones faisant la queue très tôt pour s'arracher leurs places pour la séance de 21 heures, provoquant l'inquiétude des jeunes Français ne connaissant pas ce cinéma d'art et d'essai et croyant que les places de la séance de 14 heures étaient épuisées et réservées.

Il y a donc un marché pour la version originale à Montpellier. Messieurs les distributeurs, pensez au Royal et au Diagonal Capitole, s'il vous plaît. Et envoyez vos doubleurs (fussent-ils célèbres) se faire entendre ailleurs.

Surtout ceux qui fument depuis qu'ils ont douze ans et que les directeurs de casting croient indispensable d'employer pour tout États-Unien viril ou mysogyne. Si Ashton Kutcher a ce genre de voix dans Spread (titre sexuel devenu proxénète dans la V.F. Toy Boy), je préfère l'entendre de mes oreilles.

De plus, si le film est mal joué (élocution hachée côté masculin, très poétiquement déclamé côté féminin), je préfère juger la version originale et ne pas avoir à me demander si ce n'est pas le doublage qui merde.

Pour Harry, l'attente sera longue : fin 2010 et 2011 pour la fin :(

2009/07/08

Fâché avec les nombres

78,4% de réussite au baccalauréat 2009 sans avoir besoin des rattrapages, tout en appliquant leurs cours d'éducation civique, chapitre « La citoyenneté en action entre deux élections ».

+20% d'augmentation des prix de l'électricité réclame le patron d'EDF pour continuer à investir, quand son entreprise est cotée en bourse et qu'elle emprunte aux épargnants. Pourquoi pas s'il supprime aussi l'abonnement, ça incitera à économiser l'énergie... Enfin, ce monsieur veut-il cela ?

Pas assez de nombres pour décrire le monde discret qui s'agite quand l'Occident entre dans ses vacances d'été : Turkestan chinois, Sri Lanka, Darfour, etc. Un suffit pourtant à bouleverser les médias du monde entier des jours entiers, même mort.

2009/07/07

"We are coming! We are coming!"

À avoir de prestigieux invités sur mes routes hebdomadaires, j'en oublierais l'essentiel : la nouvelle saison de Torchwood défile en une seule semaine sur les écrans de BBC One depuis lundi soir 6 juillet.

Cinq épisodes d'une heure titrés Children of Earth, dans lesquels les enfants sont les inquiétants messagers d'un mystère, entamé quarante ans avant en Écosse quand (presque) tous les enfants d'un bus ont disparu.

Prochaines étapes : les deux derniers téléfilms du fabuleux David Tennant en tant que Docteur à chercher les mystères de l'eau sur Mars en novembre 2009 et à courir vers sa fin dans l'épisode de Noël.

Des pros qui font du vélo comme les gens...

... qu'est-ce que ça donne ?

D'abord, le bruyant hélicoptère de France télévisions au-dessus du centre-ville de Montpellier toute l'après-midi.

Sinon, des chutes dès que les équipes commettaient une erreur de trajectoire (les BBox sont excusables, faut pas se tromper d'un degré), voire n'avaient pas préparé ce contre-la-montre par équipe. Ce dernier point est assez ahurissant pour les supposées meilleures équipes professionnelles de cyclisme.

Chutes en ville dans les virages (la descente pour aller du Peyrou à Pitot), dont le champion du monde sur route (?!). Et encore, messieurs, nous modestes et moins rapides amateurs, on doit penser aux bagnoles et piétons autour de nous.

Sortie de route à la campagne, entre Bel-Air et Quatre-Pilas (donc le début du segment avant Mas-Dieu sur mon plan à corriger). Et oui, messieurs, les cyclistes n'ont pas tous droit à pratiquer sur de larges routes départementales de trois voies de large. Il y a aussi de charmantes routines d'une voie de large qui impose de virer de manière physiquement impossible à angle droit entre garrigues et jachères, voire vignes et épines de mûriers (et une crevaison, une !), avec circulation automobile qui arrive en face.

Surtout, le plus effrayant pour mes oreilles : Laurent Fignon, sur France 2, ne cesse de se plaindre de ce parcours jugé inadapté pour une épreuve chronométrée par équipe : difficile d'organiser les relais, imposition de relais longs et rudes, potentiellement aux plus faibles des rouleurs, ronds-points, obstacles cimenteux du code de la route, dos d'âne, etc. Pour lui, puissance et relais couronne la cohésion d'une équipe... huilée comme une horloge. Si la route était vraiment comme ça.

Heureusement, certains coureurs à l'arrivée rappellent qu'ils ne doivent leurs erreurs - et donc blessures - qu'à eux-mêmes, qu'ils doivent s'adapter à la route... qui, pour une fois, est proche de mon vécu cyclotouristique. Les vainqueurs, équipe Astana, ont reconnu quatre fois ce tracé, et ils n'ont pas dû se contenter de la rectiligne et ample départementale 5.

Ne reste plus qu'à se débarrasser de l'hélico et Montpellier va reprendre un rythme plus paisible.

2009/07/06

Mardi 7 juillet 2009 : Montpellier sans transports

Comment paralyser la moitié d'une ville et un quart de son agglomération ? Empêcher la circulation automobile ? Empêcher les déplacements inconsidérés de foules à pieds ou à vélo ?

Faites de votre ville le départ et l'arrivée d'un contre-la-montre du tour de France cycliste un jour de semaine !

Largement prévisible dès l'annonce du parcours national, et encore plus avec le plan du circuit (pour lequel, j'ai commis une seule erreur : les coureurs ne rentreront pas DANS la Paillade, ni DANS les Hauts de Massane).

Joli circuit au demeurant pour les amateurs de garrigues, de vignes et de chaleur ensoleillée au rythme des cigales. C'est ceux qui partiront les premiers, à 14h30, qui vont être contents du bronzage. Pas de gros efforts sportifs puisqu'ils vont avaler en trois quarts d'heure ce que je sue à faire en deux heures...


Prévisible tout cela, mais pas pour les distraits.

Au rectorat, jour de résultats du baccalauréat, on ne veut pourtant pas voir de candidats aller dans les lycées, sauf à avoir vraiment raté l'examen. Si votre centre d'examen est Joffre, Monnet ou Vinci, prenez votre carte des passages surélevés piétons et cyclistes de Montpellier, vous en aurez besoin. Un indice : les passerelles des ronds-points d'Alco ne sont pas que décoratives.

Dans le public travailleur qui découvre tout cela dans les médias locaux au dernier moment. Ben oui, d'abord il y avait d'autres choses à causer avant, et puis, c'est le boulot des pouvoirs publics de signaler les rues fermées. Rues dont il faudrait une version cartographique lisible. Il paraît que la liste brute et sèche, ça braque les gens, surtout quand leur rue ferme de 3 heures du matin jusqu'à minuit...

À la TaM dont le réseau tramway et bus devient un emmental bien que la ligne 1 aurait pu circuler jusque dans La Paillade puisqu'un pont lui permet d'éviter de gêner les cyclistes. Mais, visiblement, on craint la foule le long des voies.


Les fuyards, quelque soit le mode de locomotion, auront des possibilités assez restreintes vers l'ouest : une seule sortie possible par l'A750 et encore en poussant jusqu'à Saint-Paul-de-Valmalle. Le circuit empêchant toute entrée/sortie d'une bulle Juvignac-Saint-Georges-Pignan.

Sinon, nord, est et sud restent grand ouvert... vers les plages, les bords du fleuve Hérault, les hypermarchés... L'essentiel quoi.

Perso, tant que je peux atteindre la piscine et la bibliothèque à Antigone. Tiens, quelques courses au Polygone devrait être intéressamment calmes l'après-midi, si le tour remplit son rôle d'épouvantail à bagnoles et d'aimants à badaux.

Bon courage aux autres, surtout quand le grand cirque va s'emparer de l'autoroute et des routes le menant vers sa prochaine proie en début de soirée. Direction : Agde !