2008/11/04

Démocratie locale : pour le meilleur et pour le pire

Ça y est : ils ont gagné. Les démocrates états-uniens devraient disposer à partir du 20 janvier 2009 de la présidence des États-Unis et de la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. Le plus difficile reste à faire : attendre déjà que les actuels locataires quittent les lieux en sachant qu'ils ont encore leurs pouvoirs jusqu'en janvier, même si l'honneur serait de ne rien faire que les électeurs n'auraient pas exprimé ce 4 novembre.

Here they are: winners. The United States democrats may disposed next 20 January 2009 of the Presidency and the majority in the Senate and the House of Representatives. The most difficult is to be done: to wait until the Republicans evacuate the places while they have their power, even if honor dictate that they should not vote anything the voters would not have expressed this November, 4th.


Changeons d'échelle pour nous rapprocher de la démocratie participative dans les cinquante États, les comtés et autres divisions administratives du pays. La longueur de la file d'attente se justifie aux États-Unis plus par le nombre de votes (élections et référendums) que par le nombre de votants sur place. Comparé au système représentatif fermé de la France où les élus font ce qui leur plaisent, la participation a des avantages et des inconvénients.

Let's change the scale to go watch participative democraty in action in the fifty States, counties and other divisions. The length at the precincts was explained more by the number of votes (elections and referendums) than of the number of voting people inside. Compared to France's closed representative system, participation has its ups and downs.

Avantage, on revient aux fondamentaux de la démocratie et même à la remise en cause de la monarchie absolue : le peuple consent l'impôt. Belle phrase qu'en France, on a oublié. Dans les numéros du 30 juillet et du 3 septembre 2008, le magazine Villes & transports racontait à quoi tient la réalisation des projets de transport en commun de Californie. Depuis la ligne à grande vitesse jusqu'à un réseau de tramway, le référendum est le passage obligé même si le pouvoir législatif local accepte le projet. La question étant pour le votant : acceptez-vous que la TVA de [Californie ou de votre comté] augmente de tant de point pour financer ce projet de [LGV, TER, métro, tramway, etc.] ? Au politique ordonnateur de la dépense de la justifier auprès des électeurs qui sauront pour quoi ils payent plus d'impôts et de taxes.

Ups because we are back to the fundamentals of democracy and even the fight againt absolutism: the People consent the tax. Pretty sentence forgotten in France. In its 30 July and 3 September issues, Villes & transports magazine, specialised in public transport, told how convincing a politic must be in California if the realisation of a transportation project is a eventual necessity. From the high speed railway to a tramway network, the referendum is an obligation even if Legislatures already had accepted. The question is like: Do you accept the rise of X% of the value added tax (VAT) to finance this [XXX] project? The elected legislative one has to be convincing in front of those who will pay.


Inconvénients : comme les présidents de la République française le savent, on ne pose pas n'importe quelle question au peuple, au risque de se voir répondre personnellement NON. Dans trois États, a été demandé aux votants s'ils veulent que la loi donne une définition du mariage (comprendre pour les questionneurs : un homme et une femme, avec des enfants après la cérémonie, même battus, tant que leurs parents sont hétérosexuels, hormono-incompatibles et mariés). La campagne sur cette question a coûté fort cher en clips télévisés aux deux camps en Californie : faire peur aux parents et aux conservateurs d'un côté, lutter contre toutes les discriminations de l'autre. Des stars d'Hollywood ont été recrutés, comme les acteurs hispaniques adultes de la série Ugly Betty pour une campagne en anglais et en espagnol.

Downs: like the Presidents of the French Republic know better: you are very precautious with the question you ask the People. The risk can be to be answered personally NO. In three States yesterday, the voters were asked if the Law should define what is a marriage (for the askers: man + woman, then children, even beaten ones, no problem if their parents are heterosexuals, hormon-incompatible and married). The campaign cost a lot of money in California for the two camps with two final messages: be afraid parents and conservators versus refuse all discriminations. Stars of Hollywood were recruted, like the three adult Hispanic main cast of Ugly Betty for a TV spot in English and Spanish.


Dès la fermeture des bureaux de la Côte Ouest, les chaînes de télévision états-uniennes ont annoncé le résultat des élections des grands électeurs (merci de vous souvenir qu'Obama n'est que Cendrillon après minuit jusqu'au vote de ces grands électeurs, puis jusqu'à sa prestation de serment le 20 janvier 2009 midi).

Pour les référendums locaux, sur les transports comme sur les questions de société, il faudra plus de temps pour dépouiller et certainement encore plus pour que les juges, véritables troisième pouvoir dépendant de la seule interprétation de la loi aux États-Unis, se prononcent quand les citoyens feront inévitablement remonter la question de la définition du mariage... ou celle du bruit d'un train à grande vitesse.

As soon as the WestCoast precincts were closed, the TV networks announced the results of the electoral college (remind that until this college elect him officially and that he takes the oath of office on 20 January 2009 12pm, Obama is Cinderella after midnight).

For the local consultations, more time to count the votes will be needed, more time when the citizens brought to the judges the question how to define a marriage?... or to define with how much noise can I live near a high speed train?